Par Anouk Dunant Gonzenbach et Pierre Flückiger
Le paradoxe de la carte réside dans le fait qu’elle sert à faire état de territoires découverts et à en découvrir de nouveaux. A notre époque, les nouveaux territoires ne sont plus à découvrir sur la terre mais dans les couches du temps. Aujourd’hui, il est désormais possible de réunir chaque fragment de connaissance pour former une vision globale grâce à la technologie et de synthétiser sur des cartes les connaissances acquises, sur un référentiel unique. Il est ainsi possible d’exploiter mieux les cartes historiques car la géomatique offre les moyens pour ce faire. L’orientation et les différences d’échelles de plans peuvent désormais être confrontées et superposées facilement, ce qui permet de nouvelles interprétations historiques.
La cartographie n’est pas un sujet habituellement traité en archivistique. Lors de la 2e conférence annuelle des archives de l’ICA à Gérone en octobre 2014, nous avons présenté comment les cartes et données historiques genevoises ont été intégrées au système d’information du territoire genevois (SITG). Nous avons souhaité expliquer une démarche illustrée par un exemple d’utilisation différent des sources historiques et d’engagement d’activités archivistiques dans un tel projet.